Pourquoi un biker tatoué et fan d’arts martiaux aime autant Disney?

par | Mar 11, 2020 | A propos | 1 commentaire

On me demande souvent pourquoi je suis autant fasciné par le monde de Walt Disney ses personnages, ses parcs d’attraction… ?

Cela peut paraître étrange vu mon style qui est plus proche de celui des bikers que de celui de Peter pan. 

Pourquoi un homme de 45 ans tatoué, barbu, motard, pratiquant des sports de combats et arts martiaux , et formateur en leadership, s’intéresse-t-il à ce monde enchanté ?

Allant même jusqu’à tourner des vidéos de promotion pour ses propres formations à Disneyland Paris !

Je vais donc tenter de répondre à cette question en effectuant d’abord un petit retour dans mon enfance. 

Je suis né en 1974 dans une partie de la Belgique que l’on appelle le Borinage. Anciennement, cette région était riche et prospère grâce à sa production de charbon et de métaux… 

Mais les fermetures successives de mines et de sites métallurgiques ainsi qu’une mauvaise gestion politique ont transformé peu à peu cet endroit fertile en une terre de désolation. 

Le chômage y est toujours haut et la plupart des emplois y sont précaires.

Tout cela a contribué, au fur et à mesure des années, à faire des habitants de cette zone, des personnes fatalistes, aigries avec de moins en moins de perspectives d’avenir. 

Les rues y sont sales et mal entretenues, et ne créent aucune condition de bien être.

Beaucoup se sont habitués à ce style de vie mais je n’ai jamais réussi à m’y adapter.

Je porte un regard qui peut paraître bien sombre et critique pourtant je suis fier de mes racines et je ne les renie absolument pas. 

Néanmoins et en dépit de tous mes efforts, mon esprit a toujours voyagé dans des contrées lointaines mettant un océan entre moi et cette misère. 

Des parents extraordinaires!

J’ai eu la chance d’avoir un père et une mère extraordinaires, d’une grande gentillesse et qui m’ont permis de voyager et de m’exprimer tout au long de mon enfance et de mon adolescence.     

Grace à eux,  je faisais partie de ces enfants dont les parents permettaient de collectionner les fabuleux journaux de Mickey…

Un jour, alors que je devais avoisiner l’âge de sept ans, j’ouvris la page centrale de mon journal favori et j’y découvris un article qui parlait du parc Disneyland à Orlando Floride.

Dès cet instant, ce fut pour moi une révélation!  J’étais fasciné par les attractions, la modernité et la science mise à disposition des grands et des petits.

Ce monde, à la fois féérique et pédagogique, m’a fait comprendre qu’il y avait un endroit plus grand, plus beau et plus intelligent ailleurs.

Cette idée me poursuivait tout le temps et je me répétais sans cesse « Quand je serai grand j’irai là-bas et je verrai tout ça de mes propres yeux ».

Je guettais, à chaque nouvelle parution du journal, les nouvelles venant des États-Unis espérant au fur et à mesure des images colorées, récupérer un peu d’oxygène et d’espoir. 

C’était d’autant plus vital à mes yeux que malheureusement j’étais dans une « école à l’ancienne » ou certains professeurs pratiquaient encore le châtiment corporel. 

Un de mes professeurs qui me donnait aussi des cours particuliers, était un spécialiste de ces petites tortures improvisées. 

J’ai vécu cela pendant six ans, c’est-à-dire toute la période qui couvre les études primaires, au combien importantes pour structurer les enfants et au combien détestées par moi.

Je ne comprenais pas l’absurdité du comportement de mes professeurs! Je ne pouvais pas m’enpêcher de faire la comparaison entre la fabuleuse pédagogie de mon livre, qui me faisait aimer les sciences comme la biologie, l’astronomie, la géographie et les pratiques obsolètes et indignes employées par mes professeurs.

C’est vous dire à quel point ce petit livre a pu être pour moi une grande source d’inspiration. 

L’ouverture du parc Disney à Paris!!!

Je vous passerai avec plaisir ma période d’adolescence qui n’a pas  non plus été facile mais grâce aux émissions de Disney Chanel a été un peu plus allégée. 

Et puis un jour, j’ai appris avec beaucoup de joie que Paris aller accueillir le parc Disney dans la région de Marne-la-Vallée.

Pouvez-vous imaginer l’impact qu’a eu cette nouvelle sur moi!  Moi qui me suis toujours cramponné à ce rêve américain enfin à portée de main?

J’ai eu la chance de fêter mes 18 ans à Disneyland Paris peu après son ouverture et ce fut pour moi un moment extraordinaire car j’étais plongé au cœur du rêve qui m’avait permis de tenir le coup jusque-là. 

Je ne remercierai jamais assez mes parents de m’avoir offert cette merveilleuse journée.

À 20 ans, je me suis payé un ticket pour la Floride où j’ai pu découvrir enfin le Magic Kingdom c’est-à-dire l’ensemble des parcs Disney. 

Ma vie a été complètement chamboulée à partir de cet instant car ce que j’y voyais était hors du commun, inimaginable, indescriptible! Face à l’ampleur de ce royaume dédié non seulement à la magie, l’enfance mais aussi à l’innovation, la communication et j’en passe,… j’étais littéralement submergé. 

Je me demandais comment je pouvais décrire ce que j’avais vu auprès de mes amis et de ma famille.

Retour à la réalité…

Lors de mon retour en Belgique, tout me semblait trop petit, trop lent, trop étriqué et surtout trop fade.

Il est évident que ce que je décris est la représentation d’un garçon de 20 ans dans les années 90 qui découvre les Etats-Unis et pourtant, j’ai souvent l’occasion de retourner en Floride et j’ai toujours le même sentiment lorsque je reviens en Europe. 

Cependant, je ne m’accorde pas avec l’ensemble de la politique américaine, l’hyper consommation, leur énorme différence de classes sociales et dans certains états, un système judiciaire que je trouve déplorable. 

L’esprit d’entreprise!

Alors pourquoi suis-je toujours autant séduit par les Etats-Unis et plus particulièrement le monde de Disney?

Et bien tout simplement parce que le « yes we can » est toujours d’actualité là-bas et que Disney reste une des plus belles preuves de cette volonté de transformer le rêve en réalité.

Cette différence entre l’esprit américain et européen se fait sentir encore maintenant comme,par exemple, dans l’entreprenariat. Un entrepreneur européen qui fait faillite est directement considéré comme un mauvais gestionnaire et se retrouve très vite black listé alors que le même problème aux Etats-Unis est considéré comme un apprentissage. 

Prenons un exemple: celui de Walt Disney

Faire un parc d’attraction pour que les adultes et les enfants puissent jouer ensemble, recréer un endroit comme EPCOT CENTER, censé résoudre tous les problèmes rencontrés dans les grandes villes du monde etc,… Et tout cela, grâce à une petite souris appelée Mickey Mouse !  Cette histoire extraordinaire ne pouvait pas se faire avec l’esprit européen.

Les Américains savent rêver et concrétiser le rêve et cela fait déjà partie de leur éducation car on dit aux enfants que tout le monde peut devenir Président des États-Unis, alors que pour nous, il faut absolument avoir suivi de grandes études et faire partie de l’élite pour espérer atteindre le même objectif.

Ce pays représente donc pour moi l’art de se réinventer et de réaliser ce qui nous tient réellement à cœur.

Mais revenons à Disney.

Le décorum

Que ce soit les hôtels ou encore les magasins du Disney Village et évidemment les structures du parc, elles ont été réalisées par des architectes de renom. Ce qui en fait une véritable concentration de petites merveilles d’architecture comme par exemple le Grand Hôtel Disney qui fait face au parc et dans lequel j’ai tourné la vidéo sur l’analyse morphologique de certains personnages. (Voir l’article: J’ANALYSE LE VISAGE DES PERSONNAGES DISNEY !)

Cet hôtel, adoptant une architecture victorienne de 1890,  possède 496 chambres et 18 suites.

Il est l’œuvre de l’architecte Dana Aiken et du cabinet Wimberley Allison Tong & Goo. Un véritable enchantement pour ceux qui comme moi, s’intéressent au monde de l’architecture. 

L’architecture du visage

De l’architecture d’un édifice à celui d’un corps ou d’un visage, il n’y a qu’un pas!

Dans la méthode Facing, j’utilise, entre autres, la psycho-morphologie qui est l’étude de l’architecture du visage et du corps. 

Tout comme l’architecture d’un bâtiment qui nous fait passer des émotions et des informations, l’architecture d’un visage ou d’un corps nous envoie des signaux extrêmement intéressants à décoder et qui peuvent un peu mieux nous renseigner sur nous-mêmes et sur nos interlocuteurs. Même si cet outil a ses limites, il reste intéressant pour pouvoir analyser de manière pertinente l’humain qui se tient devant nous. 

L’innovation : 

Disney offre toujours des attractions à la pointe de la technologie. Si nous prenons le cas de la Tour de la Terreur, même si l’attraction est présentée comme une chute libre, l’ascenseur lui, descend de manière accélérée par rapport à la gravité.

Ce qui donne une sensation d’apesanteur qui peut être observée si un objet est perdu durant la chute. Cet effet est aussi utilisé par la NASA dans certains de ses simulateurs. 

L’éducation en s’amusant

Des attractions comme It’s a Small world est un véritable hymne à la paix: l’entente cordiale entre les peuples et la tolérance. 

L’histoire franco-américaine au travers des plans de photos qui montrent la réalisation de la Statue de la Liberté tout au long des deux galeries parallèles à Main Street USA. 

L’incroyable Château de la Belle au Bois Dormant qui regorge de détails intéressants qui représentent un condensé de l’histoire de France.

Les influences du Château du Parc parisien sont multiples. 

La forme globale par exemple est inspirée de l’Abbaye du Mont-Saint-Michel 

La coupole de vitrail est inspirée du château de Chambord 

Les « colonnes arbres » sont inspirées de l’Église Saint-Séverin à Paris (XVe siècle) et des tapisseries médiévales exposées au musée de Cluny 

La petite tourelle rattachée à la plus haute tour rappelle celles du Château d’Ussé 

Les tuiles en losanges rendent hommage aux toits des Hospices de Beaune 

la fleur de lys au-dessus de l’arche d’entrée fait référence au symbole des rois de France.

La plus haute des tours comprend deux vitraux illuminés de part et d’autre, faisant croire que le château est habité. Il s’agit d’une référence à l’histoire des Châteaux de la Loire qui veut que lorsque le roi était présent dans un des châteaux, un vitrail était ainsi éclairé pour signaler sa présence. 

La réalisation des vitraux est supervisée par Peter Chapman, qui a été auparavant chargé de la restauration de ceux de Notre Dame de Paris. 

Le sens de la communication

Cette façon de vous faire passer de la rue commerçante de l’enfance de Walt Disney (Main street USA) aux autres thèmes comme celui du Far-West avec (Frontierland) en passant par le futur et ses innovations avec (Discoveryland) en n’oubliant pas le monde de la fantaisie et de la créativité avec Fantasyland, etc… 

Cela démontre la capacité hors norme de Disney de faire communiquer l’ancien avec le futur, le fun avec la pédagogie, la science avec le jeu et le rêve avec la réalité.

Conlusion

En bref, pour toute personne qui comme moi cherche le beau, l’inspiration, la motivation, l’espoir,… je pense que Disney représente un modèle du genre, un condensé d’émotions et d’idées dans lesquelles nous pouvons piocher pour réinventer notre propre vie et croire à nouveau en notre bonne étoile.

1 Commentaire

  1. Bonfond Marinette

    Quel magnifique écrit…
    Disneyland que j affectionne tout particulièrement est en effet le lieu où s’unissent judicieusement ce que certains penseraient à séparer, voire opposer… le tout sur fond de magie et d émotion…
    c est sans doute cela l’harmonie… Celle que l on retrouve ou que l’on cherche tous, d une façon ou d une autre, dans le monde qui nous entoure : parmi les objets, les bâtiments, la nature, mais surtout nos interlocuteurs et ce qu’ils nous partagent consciemment ou inconsciemment dès le premier coup d œil…
    Merci pour ce magnifique témoignage Dominique !
    Et vivement découvrir la méthode Facing ! 😉

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